2023 chassant 2022, l'heure veut qu'un bilan soit fait pour l'année passée et que des vœux soient prononcés pour l'année à venir. Nonobstant, rappelons que cela fait deux mois que nous sommes entrés dans une nouvelle année celtique, soit en l'an 4596. N'en déplaisent à certains, nos racines ne se résument pas à un retour au passé !
De bilan il ne sera pas question aujourd'hui, même si nous arrivons au terme la seconde législature ; malgré la discrétion dont a pu faire preuve le Parlement de Bretagne cette année, nous pourrions nous satisfaire du travail accompli, des textes adoptés, malgré les problèmes rencontrés ; des onze parlementaires qui auront traversé trois années mouvementées sans avoir abandonnés le navire, nul miracle n'était attendu : la barre fut bon gré mal gré tenue. Mais au cours de son périple commencé voici six ans, il transparaît que cet élan suscité par Kelc'h An Dael (KAD) peine à trouver écoute et compréhension auprès de la population bretonne.
S'appuyer sur la droit international public pour revendiquer les droits de la Bretagne et ceux de sa population ne peuvent suffire pour parler aux gens d'aujourd'hui ! De cette vérité que peuvent bien en faire nos contemporains dès lors que leurs priorités demandent des actes concrets qui amélioreraient leur vie. Nous le savions ! A l'image de tous ces partis bretons qui peinent à placer des élus dans les collectivités locales, le Parlement de Bretagne rame pour augmenter sa voilure. Bien que par définition il ne pourrait y avoir plus proche du Peuple que le Parlement de Bretagne, l'alternative qu'il propose ne trouve pas l'espérance qu'il devrait susciter.
Mais le breton est têtu ! Il ne peut laisser les jours qui passent et laisser sa culture relayée au rang de folklore par un maître français aussi menteur que spoliateur. L'Etat français n'a eu de cesse d'enterrer nos rêves mais en creusant il a réussi à mettre à jour nos racines, racines
ignorées ou oubliées par la majorité. De ce devoir de transmission que nous devons à nos ancêtres mais surtout à nous-même sous peine de perdre notre âme, il est question de sauver notre culture pour nous projeter dans un avenir bien différent que celui consentit par notre voisin occupant les terres bretonnes. Plus que jamais vos serviteurs, les parlementaires que nous sommes ont conscience du chemin à parcourir et des voies nouvelles à empreinter pour que la parole du Parlement général de Bretagne puisse se faire entendre, en votre nom.
Puisse Dael Breizh trouver en 2023 les mots qui percuteront les esprits et feront comprendre que le Parlement de Bretagne ne constitue pas une alternative utopiste dès lors que la population se l'approprie et en fait le siège de l'exercice de décisions prises Par le Peuple et Pour le Peuple.
Bloavezh Mad 2023 !